L’art de la miroiterie a été en perpétuelle évolution durant les siècles précédents pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. L’histoire de la miroiterie est complexe et difficile à retracer, cependant certaines dates ont marqué durablement l’évolution de ce métier. Au sein de cet article nous allons tenter d’en apprendre plus sur l’histoire de la miroiterie.
Origines de l’histoire de la miroiterie
Histoire de la miroiterie : de l’antiquité à son industrialisation
Les miroirs existent depuis l’antiquité. A cette époque, les artisans polissaient des métaux afin d’obtenir une surface réfléchissante. Cette méthode traditionnelle a rapidement été remplacée par une méthode que pratiquent les miroitiers contemporains, à savoir le placage d’une feuille de verre sur une feuille de métal. L’Italie a joué un grand rôle dans le développement du verre et plus particulièrement de la miroiterie. Ainsi, l’apparition de la miroiterie au sens industriel du terme s’est faite à Venise et à Monza. A cette époque, ces deux villes fournissaient à elles seules toute l’Europe en miroirs. Cependant les miroirs étaient limités en taille à cause de leur méthode de fabrication. En effet, le verre était soufflé et les miroirs ne pouvaient que très rarement dépasser un mètre quarante. A cette époque, les miroirs étaient donc très fragiles et il n’était pas rare de voir des vitres cassées lors du transport !
C’est en 1665 que Colbert décida d’introduire cette industrie en France pour concurrencer les Italiens. La Manufacture royale de glaces de miroirs fût inaugurée près de Cherbourg.
L’apparition du coulage des glaces
Comme nous l’avons vu, le verre soufflé était un facteur limitant dans la taille des miroirs à cette époque. C’est donc en 1688 que Louis Lucas de Nehou découvrit le coulage des glaces. Ainsi, la première fabrique de glaces coulées fit son apparition à Paris puis se délocalise à Saint-Gobain. La structure parisienne n’étant alors réservée qu’aux travaux de finitions.
La fabrication de la miroiterie au XIXème siècle à Paris
Au XIXè siècle à Paris, faire un miroir demandait de grandes compétences et des outils à la points de la technologie de l’époque. Ainsi, un artisan miroitier étalait une feuille d’étain sur laquelle il appliquait une couche de mercure, la vitre, de la même taille que la feuille d’étain, était alors coulée sur cette dernière et repoussant le mercure laissait découvrir en séchant une surface réfléchissante plate. Cette glace était ensuite installée sur un meuble amovible.
Histoire de la miroiterie : sa fabrication contemporaine
Afin de réduire les coûts et la toxicité du procédé, le mercure étant un produit toxique pour l’homme, celui-ci fût rapidement remplacé par une fine couche d’argent. Cela permit la fabrication en masse des miroirs à des prix abordables. Aujourd’hui ce procédé n’est quasiment plus utilisé, on dépose dorénavant une couche d’aluminium ou d’argent sous vide.
Aujourd’hui le terme miroitier désigne généralement un artisan pratiquant le travail du verre et de la création de miroirs. Bien de maintenant le terme miroiterie désigne l’activité de fabrication de tous les produits verriers (fenêtres, crédences, miroirs, pare-douche), il peut être à la fois utilisé pour désigner son atelier, son magasin ou encore une usine.
Nous espérons que vous en aurez appris plus sur l’histoire de la miroiterie et qu’au travers de cet article nous aurons su partager avec vous notre amour pour un si beau métier et la chance que nous avons de travailler le verre, un si noble matériau.